Le débat autour du futur format de la Coupe d’Afrique des Nations continue de susciter de vives réactions. Dernier en date à monter au créneau, le sélectionneur du Mali, Tom Saintfiet, qui n’a pas caché son incompréhension face à l’idée de faire passer la CAN d’un rythme biennal à une organisation tous les quatre ans.
« Je suis très choqué, très déçu », a-t-il confié, visiblement affecté par une réforme qu’il juge profondément contraire à l’essence du football africain. Pour le technicien belge, la CAN n’est pas une compétition ordinaire, mais un symbole fort pour tout un continent. « La CAN est la fierté du football africain », a-t-il insisté, avant de dénoncer une décision qu’il estime prise loin des réalités africaines.
Selon Saintfiet, cette réforme ne répond pas aux intérêts du football africain, mais plutôt à ceux des grandes instances européennes et des clubs les plus puissants. « La faire passer de tous les deux ans à tous les quatre ans… tout cela est dicté par de grandes personnes à l’UEFA, par les grands clubs des cinq meilleurs championnats européens », a-t-il déclaré, pointant une influence extérieure jugée excessive.
Cette prise de position relance un débat sensible sur la gouvernance du football africain et sur la place réelle des fédérations du continent dans les grandes décisions stratégiques. Au-delà du calendrier, c’est la souveraineté sportive de l’Afrique qui est implicitement questionnée, dans un contexte où la CAN reste l’un des rares espaces d’expression pleinement africains sur la scène mondiale.