Dauphin du FC Barcelone après un nouveau match nul frustrant sur la pelouse de Gérone (1-1), le Real Madrid traverse une période délicate. Si Kylian Mbappé continue d’empiler les buts, la proposition collective madrilène laisse perplexe. Les Merengues enchaînent les prestations poussives, et les choix de Xabi Alonso interrogent de plus en plus.
Un bilan famélique qui reflète les difficultés du moment
Une seule victoire lors des cinq derniers matchs, toutes compétitions confondues : voilà le triste bilan du Real Madrid depuis la défaite à Anfield contre Liverpool (0-1). Candidat affirmé au titre en Liga et prétendant au rôle de cador européen, le club merengue peine pourtant à répondre aux attentes.
Dimanche soir encore, à Montilivi, la Casa Blanca n’a pas su faire la différence face à une équipe de Gérone bien organisée. Sauvés par un penalty de Kylian Mbappé son 24ᵉ but de la saison, les Madrilènes restent deuxièmes, mais désormais sous la menace directe de Villarreal et de l’Atlético de Madrid.
Arrivé avec la réputation d’un technicien brillant, Xabi Alonso voit aujourd’hui les interrogations se multiplier. Son CV, impressionnant à Leverkusen, ne suffit plus à masquer certaines limites.
Ses choix concernant la rotation offensive, mais aussi la composition de son milieu, sont pointés du doigt. Son 4-3-3 aligné à Gérone, avec Valverde, Tchouaméni et Bellingham dans l’entrejeu, a souffert d’un manque flagrant de variété. Trop d’homogénéité, pas assez de prise de risque.
Résultat : un Real stérile dans les trente derniers mètres, prévisible, sans projection, ni verticalité. L’entrée d’Eduardo Camavinga, beaucoup plus porté vers l’avant, a immédiatement offert plus de dynamisme. Un signe qui ne trompe pas.
Le trio Vinicius Jr – Mbappé – Güler, titularisé une nouvelle fois par Xabi Alonso, n’a jamais trouvé la bonne carburation.
Sur les 14 tirs combinés, seuls deux ont trouvé le cadre. Pire encore : Mbappé et Vinicius Jr ont perdu chacun 18 ballons, tandis qu’Arda Güler a manqué d’impact (0 tir cadré, 0 centre réussi, seulement 45 minutes jouées).
Frustrant ? Oui. Incompréhensible ? Peut-être encore plus lorsque l’on voit le banc rester immobile : Brahim Díaz, Endrick et Mastantuono n’ont pas joué la moindre minute, Rodrygo n’a eu droit qu’à 17 petites minutes, Gonzalo Garcia n’est entré qu’en toute fin de match. Autrement dit : Xabi Alonso s’entête. Et l’équipe, elle, enchaîne un troisième nul consécutif en Liga.
« On ne change pas une équipe qui gagne », dit l’adage. Mais que faire lorsqu’elle ne gagne plus ?
Xabi Alonso devra trouver des réponses, et vite. Son Real manque d’idées, de rotation, de verticalité et semble jouer avec un frein à main que personne ne parvient à desserrer. Mercredi soir, à San Mamés, l’Espagnol de 43 ans jouera une partie de sa crédibilité. Une réaction est attendue. Une défense devra être présentée. Et surtout : un changement doit enfin arriver.