CAN 2025

Bénin et Coupe d’Afrique : quatre participations, quatre histoires à raconter

Le Bénin n’a pas encore touché le sommet africain, mais chaque participation à la Coupe d’Afrique des Nations a laissé une empreinte, une émotion, une histoire humaine. Retour sur quatre éditions, quatre moments où les Guépards ont fait battre le cœur du pays.

2004 : Le baptême du feu en Tunisie

C’était la première CAN de l’histoire du football béninois. Le pays découvrait l’élite continentale, et même si les résultats n’ont pas suivi (trois défaites en poules), l’émotion était immense. Le capitaine Oumar Tchomogo déclarait alors : « Nous sommes venus apprendre, mais le Bénin reviendra plus fort. » Ce fut le début d’une aventure, le moment où tout un peuple a compris qu’il appartenait à la grande famille du football africain.

2008 : Les écureuils sans complexe au Ghana

Deuxième participation, un groupe relevé avec le Nigeria, le Mali et la Côte d’Ivoire. Malgré les défaites, les Béninois ont montré une belle résistance et un esprit combatif qui leur a valu le respect. L’image marquante reste celle du gardien Rachad Chitou, auteur de parades spectaculaires face à Drogba et Kanouté. Le Bénin s’imposait peu à peu comme un outsider sérieux, encore en apprentissage, mais déjà ambitieux.

2010 : L’épisode du bus et la CAN de la maturité

En Angola, les écureuils vivent une aventure mouvementée. Retards, problèmes d’organisation, et surtout ce bus en panne avant un match face à l’Égypte !Un épisode resté célèbre, raconté avec humour par les joueurs eux-mêmes. Sur le terrain, le Bénin fait jeu égal avec le Mozambique et le Nigeria, sans parvenir à franchir le cap des poules. Mais cette édition symbolise la solidarité et la résilience du groupe, mené par le duo Sessegnon–Omotoyossi.

2019 : Le quart de finale historique en Égypte

C’est l’année du déclic. Les écureuils, emmenés par Michel Dussuyer, réalisent l’exploit d’éliminer le Maroc en huitièmes de finale, après une séance de tirs au but d’anthologie (1-1, 4-1 tab). C’était la première fois que le Bénin éliminait un adversaire à la CAN. Le rêve s’arrête en quarts face au Sénégal, mais le pays tout entier vibrait encore : « On n’était plus un petit. On était respecté. » Ce parcours a marqué les esprits et réveillé l’espoir d’une génération.

Les Guépards rêvent de revivre la magie de 2019 ou de faire encore mieux. Le Bénin a grandi, a souffert, a appris. Ses quatre CAN racontent un même message : On n’a peut-être pas les plus grands moyens, mais on a le cœur.

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