L’équipe du Bénin partie au Togo pour le tournoi qualificatif de la CAN U20 n’est pas allé loin. Au lendemain d’une élimination très touchante il est de bon ton de se poser cette question. Beaucoup blâment Vincent Ratureau
L’équipe de football masculine des moins de vingt ans du Bénin n’est pas la meilleure de la zone. Mais elle donne l’impression de s’être tout simplement manqué au vu de ses résultats. Il s’agit d’un constat qui s’explique. Finaliste du tournoi lors de la dernière édition et quart de finaliste à la CAN, le Bénin a avait démarré en donnant de l’espoir. La suite n’a pas donné le bon enchaînement. Mais le sélectionneur n’est pas en réalité le plus grand fautif de cet échec. Vincent Rotureau n’a pas tout raté.
Nous savons en effet que c’est un problème pour l’équipe du Bénin dans cette catégorie d’avoir une assise dans le jeu. C’était le principal défi de l’entraîneur français et cela jouait également contre lui. Il fallait faire jouer les joueurs avec leur tête. Ce n’est pas la chose la plus facile quand vous entraînez au Bénin. C’est normal puisque c’est seulement les noms qui changent au niveau de la fédération. Les habitudes toujours décriées depuis l’époque de Mathusalem restent. Le résultat est que les intentions existaient mais les joueurs ne se retrouvaient pas forcément. Ce n’est sûrement pas la volonté de l’entraîneur.
En plus de cela l’équipe a montré un autre défaut caractéristiques de toutes les équipes du Bénin : la faiblesse émotionnel. C’est lié au problème de la légèreté autour de la sélection. Le Bénin se fait rattraper à la dernière par le Ghana sur un pénalty. C’est également dans les dernières minutes que tout se joue lors du match de la troisième journée. Ceci porte à croire que mentalement les jeunes Guépards ne sont pas relâchés durant la compétition. Enfin, il ne faut pas non plus omettre que l’équipe qui a représentée le Bénin dans ce tournoi est différente de celle de l’édition précédente. D’où la différence logique en terme de technique.
Les Guépards U20 rentrent de Lomé sur une élimination mais également avec de l’expérience. Le Bénin n’est pas l’Espagne ou la France. Pour mieux performer à l’avenir les choses ne doivent certainement pas commencer avec les sélectionneurs. Nous savons qu’il n’est pas possible de tout changer en si peu de temps mais pour atteindre un but il faut travailler en son sens.
Paterne Goudou