À la veille du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc, la Confédération africaine de football a officialisé une série de réformes structurantes destinées à transformer durablement l’organisation du football africain. Ces annonces, faites dans un contexte d’attention maximale autour de la CAN, marquent un tournant stratégique pour la compétition phare du continent.
La réforme la plus importante concerne le rythme d’organisation de la CAN. La CAF a décidé que la Coupe d’Afrique des Nations ne se jouera plus tous les deux ans, mais tous les quatre ans à partir de 2028. L’objectif affiché est de donner plus de valeur à chaque édition, d’améliorer la préparation des sélections nationales et de réduire les conflits récurrents avec le calendrier des clubs, notamment européens. La CAN de 2025 et celle de 2027 serviront ainsi de transition avant l’entrée en vigueur de ce nouveau cycle.
Pour compenser cette baisse de fréquence, la CAF a également annoncé la création d’une Ligue africaine des nations, une nouvelle compétition inter-nations appelée à se jouer régulièrement entre les CAN. Inspirée du modèle européen, cette épreuve vise à offrir plus de matchs compétitifs aux sélections africaines, à renforcer le niveau global et à maintenir l’intérêt sportif entre deux éditions de la CAN.
Sur le plan financier, la confédération a confirmé une revalorisation significative des dotations liées à la CAN. Le prize money du tournoi est revu à la hausse, avec l’ambition de mieux récompenser les performances sportives et de permettre aux fédérations de réinvestir dans le développement du football local. Cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large de valorisation économique du football africain.
Enfin, la question des droits de diffusion fait partie des dossiers structurants évoqués par la CAF. Sans entrer dans tous les détails contractuels, la confédération a confirmé une nouvelle politique de commercialisation visant à accroître la valeur médiatique de la CAN sur les marchés africains et internationaux, tout en assurant une meilleure visibilité du tournoi à l’échelle mondiale.
Avec ces annonces, la CAF ne se contente plus d’organiser une compétition populaire. Elle affirme une volonté claire de réformer en profondeur le modèle de la CAN, de la rendre plus attractive, plus stable et mieux intégrée dans le football mondial. La CAN 2025 apparaît ainsi non seulement comme un événement sportif majeur, mais aussi comme un point de bascule dans l’histoire du football africain.