Après un an et demi d’absence, Rodolfo Aloko, 18 ans, a retrouvé les terrains en janvier dernier en signant avec le NK Kustošija Zagreb, club de troisième division croate. En 17 matchs, le jeune attaquant béninois s’est illustré en étant impliqué dans 11 buts (4 réalisations et 7 passes décisives). Dans une interview accordée il y a quelques semaines sur la chaîne YouTube de nos confrères de Joueurs Béninois, il revient sur cette période difficile, ses ambitions futures, l’intérêt de plusieurs clubs européens et ses débuts avec les Guépards A. Notre rédaction vous fais le point complet.
1 – Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre longue absence des terrains ?
« Beaucoup de choses se sont passées. J’ai quitté le Bénin dans l’objectif de signer un contrat à l’étranger. Mais à mon arrivée, la situation administrative ne me permettait pas de m’engager immédiatement. En tant que joueur mineur, il fallait respecter certaines règles et trouver des moyens légaux de contourner les restrictions imposées par la FIFA. J’ai donc dû patienter jusqu’à mes 18 ans avant de pouvoir signer officiellement. Pendant tout ce temps, je m’entraînais régulièrement avec le club. J’étais confiant, je croyais en moi. Certes, il y a eu des moments de doute rester sans club pendant un an et demi, ce n’est pas facile mais, par la grâce de Dieu, je suis resté fort et j’ai fini par revenir. »
2 – Comment avez-vous vécu cette période sur les plans personnel et sportif ?
« Les entraîneurs du club m’ont beaucoup soutenu. Je m’entraînais tous les jours, je disputais même des matchs amicaux, ce qui me permettait de garder la forme. Je travaillais matin et soir sans relâche. Lorsque la saison a débuté sans moi, je me suis posé des questions, mais au fond de moi, je savais que j’allais revenir encore plus fort. Je n’ai jamais baissé les bras, je suis resté concentré et déterminé. »
3 – Quelles sont les prochaines étapes de votre carrière ? Peut-on s’attendre à vous voir évoluer sous de nouvelles couleurs ?
« Pour l’instant, je ne peux rien affirmer. Je laisse tout entre les mains de Dieu, car c’est Lui qui dirige tout. Il est vrai que certains clubs s’intéressent à moi, mais on verra ce que l’été nous réserve. Mon agent et moi travaillons sereinement sur la suite. »
4 – Plusieurs clubs européens vous suivent de près. Comment réagissez-vous à cet intérêt ?
« C’est toujours une fierté qu’un club manifeste de l’intérêt pour vous. Cela signifie que vous avez su convaincre par vos performances. Mais au-delà de l’émotion, il faut garder la tête froide et continuer à travailler. Si un club est réellement intéressé, il finira par poser quelque chose de concret sur la table. À moi, ensuite, de saisir cette opportunité avec sérieux. »
5 – Vous avez récemment reçu votre première convocation avec les Guépards A. Que représente cela pour vous ?
« C’est une grande fierté. Depuis tout petit, j’ai toujours rêvé de défendre les couleurs de ma nation. Chaque fois qu’on m’appelle, je réponds présent sans hésitation. C’est une force pour moi, parce que j’aime mon pays et je veux contribuer à son rayonnement. Durant ma formation, j’ai toujours cherché à donner le meilleur de moi-même. Avec l’aide de Dieu et les conseils de mes coachs, je progresse chaque jour. Quand je rentre sur le terrain, je me dis que c’est le moment de montrer ce que je vaux, de tout donner, car on ne sait jamais qui peut nous observer depuis les tribunes. Je n’ai encore rien accompli, je le sais, et c’est pour cela que je continue à travailler dur pour atteindre mes objectifs. »