L’euphorie du spectacle a laissé place à l’amertume. Si le grand public a salué l’intensité dramatique du quart de finale retour entre l’Inter Milan et le FC Barcelone (4-3), la presse espagnole, elle, a préféré scruter les responsabilités de cette élimination au goût amer pour les Catalans. Et le verdict est sans appel : l’arbitre Szymon Marciniak, déjà pointé du doigt dans le passé, et le défenseur Ronald Araujo sont les deux grands fautifs désignés.
L’arbitrage du Polonais, assisté des Néerlandais Pol van Boekel et Dennis Higler à la VAR, a cristallisé les critiques. Dans les colonnes du quotidien Sport, le ton est dur : « Marciniak a mis fin au rêve d’un Barça héroïque ». Le journal déplore une performance jugée désastreuse de l’arbitre central, rappelant au passage des antécédents polémiques impliquant les mêmes hommes en noir lors d’un Inter-Barça en 2022.
Mundo Deportivo, autre référence catalane, n’a pas non plus mâché ses mots, évoquant une véritable malédiction arbitrale contre le Barça, alimentée par des décisions controversées et un arbitrage vidéo jugé partial. Les soupçons de favoritisme indirect en raison du « passé amical » de Marciniak avec le Real Madrid ont également refait surface, ajoutant de l’huile sur le feu.
Mais au-delà de l’arbitrage, un joueur catalan a vu sa prestation sévèrement jugée : Ronald Araujo. Entré en jeu à la 76e minute pour remplacer Iñigo Martinez, le défenseur uruguayen, brassard de capitaine au bras, s’est rendu coupable de plusieurs erreurs fatales. Impliqué sur les deux derniers buts de l’Inter, il a été dépassé par Marcus Thuram, impuissant face à Acerbi sur l’égalisation, puis absent sur l’action du but décisif de Frattesi à la 93e minute.
Sport lui a attribué la pire note de l’équipe (4/10), estimant qu’il a failli dans son rôle de leader. AS, de son côté, a rappelé que ce n’est pas la première fois qu’Araujo coûte cher à son équipe en Ligue des Champions, évoquant notamment sa bourde contre le PSG un an plus tôt. Un constat douloureux pour un joueur souvent irréprochable, mais qui semble céder à la pression dans les moments décisifs.