La 16e journée de Ligue 1 s’est refermée ce soir par un choc très attendu au stade Vélodrome, où l’Olympique de Marseille recevait l’AS Monaco. Une affiche intense et disputée, finalement remportée par des Phocéens réalistes face à des Monégasques dominateurs mais inefficaces.
Dès l’entame, Marseille a pris les commandes de la rencontre. Dominateurs durant les 25 premières minutes, les hommes de Gennaro Gattuso ont imposé un pressing haut, portés par un Mason Greenwood très remuant sur son aile. Mais peu à peu, Monaco est sorti de sa torpeur. Mieux organisé et dangereux dans les transitions, le club de la Principauté s’est créé plusieurs situations franches. Après un premier sauvetage décisif d’Aguerd (30ᵉ), la défense marseillaise a été mise à rude épreuve en fin de première période. Rulli s’est interposé devant Minamino (42ᵉ), avant que Højbjerg et Emerson ne repoussent une tentative dangereuse de Balogun (43ᵉ). Malgré une fin de première mi-temps à l’avantage des Asémistes, aucune des deux équipes n’est parvenue à faire la différence avant la pause.
Au retour des vestiaires, Monaco a accentué sa domination. Plus frais physiquement et plus inspirés dans le jeu, les coéquipiers de Denis Zakaria ont accéléré le rythme et étouffé des Marseillais en grande difficulté. Même l’entrée de Matt O’Riley au milieu n’a pas permis à l’OM de retrouver de la maîtrise. À la 51ᵉ minute, Monaco a cru ouvrir le score : sur une ouverture de Caio Henrique, Minamino a centré en retrait pour Lamine Camara, dont la demi-volée parfaite a fini au fond des filets. Mais le but a été refusé pour une position de hors-jeu jugée active de Balogun, une décision qui a suscité l’incompréhension côté monégasque.
Sauvés, les Phocéens ont continué de souffrir. Poussifs, dominés dans les duels et souvent dépassés défensivement, ils ont tenu grâce aux maladresses adverses et à un immense Gerónimo Rulli, auteur de plusieurs parades décisives.
Et comme souvent dans ce genre de scénario, Marseille a frappé au moment où on l’attendait le moins. En feu depuis plusieurs minutes, Greenwood a conclu un contre éclair d’une superbe frappe du pied gauche, logée en pleine lucarne (1-0, 82ᵉ). Un véritable hold-up. Monaco a ensuite jeté toutes ses forces dans la bataille en fin de match, sans parvenir à égaliser.
Grâce à ce succès arraché, l’Olympique de Marseille renoue avec la victoire et récupère la troisième place du classement. Les Phocéens peuvent remercier leur gardien Rulli et leur homme fort Greenwood. À l’inverse, Monaco quitte le Vélodrome avec de lourds regrets. Dominateurs et auteurs de deux buts refusés, les Asémistes ont surtout payé un cruel manque de réalisme, s’enlisant à une inquiétante 9ᵉ place.