Les Guépards du Bénin ont assuré l’essentiel en s’imposant contre le Rwanda. La célébration est de courte durée pour certains supporters.
La victoire de l’équipe du Bénin plus d’un an après la dernière a été applaudi par le public. Mais ce n’est pas la liesse absolue surtout que chez certains la prestation comporte des failles. Les Guépards du Bénin ont en effet laissé voir des insuffisances techniques qui ne sont pas du goût de tous. Certes la victoire est arrivé au bout mais cela ne résulte pas d’une grande amélioration. L’inefficacité persiste tout comme les problèmes physiques et l’apport peu collectif de certains joueurs.
On peut évoquer le problème d’efficacité suite aux nombreuses occasions mal négociées par les attaquants. Steve Mounié en est un symbole vivant et le mécontentement grandi à son encontre. Le capitaine et avant-centre sevré de centre lorsqu’il se positionne dans la surface a surtout beaucoup de mal à terminer le peu de situation que se procurent les Guépards. Peut-être est-ce simplement le signe d’un manque de chance. Entre le match contre l’Afrique du Sud et celui contre le Rwanda en passant par l’invraisemblable partie face au Lesotho et le gros manqué contre le Sénégal la liste s’allonge. Il est déjà fustigé par ses supporters. Junior Olaitan a été également malchanceux sur une action qui finit sur le poteau. On parle aussi peu de ce que le seul but de la partie soit inscrit après un coup de pied arrêté. Cela ne reflète pas la physionomie de la rencontre. Les gens espéraient voir un deuxième ou un troisième but des Guépards.
Le second problème majeur que dégagent les supporters est le caractère individualiste de certains joueurs. Le joueur désigné comme le symbole de ce mal est Junior Olaitan. Ce n’est pas la première fois que le joueur de l’ESTAC Troyes est indexé sur un tel sujet. C’est déjà répétitif. Les Béninois fustigent un joueur qui « ignore que le football est un sport collectif ». Sa prestation a été entaché par « son plaisir de briller tout seul ». Ça n’a d’ailleurs pas marché puisque beaucoup le voient comme une attitude qui a provoqué les plupart des pertes de balles. Le troisième problème des Guépards est une chose qui existe depuis la nuit des temps. La fatigue se fait ressentir au bout d’une heure de jeu. Les 20 dernière minute contre le Rwanda ont été un supplice mal vécu par les supporters. Très souvent l’équipe du Bénin baisse largement de niveau à cette période de ses matchs tandis que les adversaires montent en puissance. L’équipe a du mal à compenser cette insuffisances alors que les Béninois réclament l’endurance.
Le Bénin a certes été vainqueur du Rwanda mais au delà des célébrations, ce succès laisse un goût de travail accompli à moitié. Cela résulte des limites majeures démontrées par l’équipe de Gernot Rohr. Le sélectionneur sera-t-il prêt à opérer des ajustements pour tout au moins compenser ces défauts ? Les Guépards en auront grand besoin contre le Nigéria.
Paterne Goudou