Hier, lors de la 5ème journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, les Guépards du Bénin se sont rendus au stade Moses Mabhida pour affronter le Zimbabwe. Malgré une avance de deux buts en première mi-temps, les Béninois ont laissé filer leur avantage, concédant un match nul (2-2) face à une équipe zimbabwéenne pourtant lanterne rouge du groupe. Une performance décevante, tant sur le plan tactique que technique, qui soulève de sérieuses questions sur la capacité de cette équipe à se montrer compétitive à l’international.
Un match en demi-teinte
Le début de match semblait pourtant prometteur pour les Guépards. Steve Mounié, capitaine de la sélection, a ouvert le score grâce à une erreur du gardien zimbabwéen. Peu après, Dodo Dokou a doublé la mise, offrant un avantage confortable à son équipe. Mais ce début de match encourageant a vite laissé place à une débandade générale. Le Zimbabwe, bien que peu brillant techniquement, a su exploiter les failles béantes du milieu de terrain et de la défense béninoise pour revenir au score. Le constat est sans appel : les Guépards ont manqué de rigueur, de coordination et de leadership. Alors qu’une victoire leur aurait permis de prendre une avance significative dans ce groupe, ils ont une nouvelle fois échoué à l’extérieur, prolongeant une série noire de 10 matchs sans victoire hors de leurs bases.
Des lacunes techniques et tactiques évidentes
Le milieu de terrain béninois a été particulièrement absent, laissant trop d’espace aux Zimbabwéens pour imposer leur rythme. Sessi D’Almeida et Hassane Imourane, censés contrôler le jeu, ont fait preuve d’une insuffisance criante en termes de contrôle, de passes et de rigueur défensive. Seul Dodo Dokou a tenté de se démarquer, étant à l’origine de la plupart des actions offensives de son équipe. Malheureusement, son remplacement sur blessure en seconde période a encore affaibli une équipe déjà en manque de repères notamment avec l’entrée de Samadou Attidjikou.

En attaque, Steve Mounié, bien qu’auteur du premier but, a encore une fois déçu. Le capitaine, en manque de temps de jeu et de confiance en club, semble loin de son meilleur niveau. Son manque de précision, son incapacité à combiner avec ses coéquipiers et son absence d’appels offensifs posent la question de sa légitimité en tant que leader de cette sélection. Pourtant, Gernot Rohr continue de lui accorder sa confiance, un choix qui interroge de plus en plus les observateurs.

Gernot Rohr sous pression?

Le sélectionneur allemand, Gernot Rohr, est également pointé du doigt. Si son arrivée a permis au Bénin de se qualifier pour la CAN 2025 après deux échecs consécutifs, son équipe peine à montrer un visage convaincant sur le terrain. Hier encore, ses choix tactiques et son manque de réactivité face à la montée en puissance du Zimbabwe ont été critiquables. L’absence d’un fond de jeu clair et d’une identité tactique définie reste un problème récurrent pour cette équipe. Avec 8 points, les Guépards sont provisoirement leaders de leur groupe, mais ce statut ne doit pas masquer les lacunes évidentes du collectif. Pour prétendre à une qualification pour la Coupe du Monde 2026, le Bénin devra impérativement se montrer plus ambitieux, plus rigoureux et surtout plus cohérent dans son jeu.
Le prochain match contre l’Afrique du Sud, ce mardi, sera un test décisif pour les Guépards. Il s’agira de montrer une réaction positive, de corriger les erreurs commises contre le Zimbabwe et de prouver que cette équipe est capable de progresser.
Le match nul contre le Zimbabwe, bien qu’insuffisant, doit servir de déclic pour les Guépards. Il est temps pour Gernot Rohr et ses joueurs de se remettre en question et de montrer qu’ils ont les épaules pour porter les ambitions du football béninois. Le chemin vers la Coupe du Monde 2026 est encore long, mais chaque match est une opportunité de se rapprocher de cet objectif.