À peine nommé à la tête du Real Madrid, Xabi Alonso ne fait pas l’unanimité dans le vestiaire madrilène. Successeur de Carlo Ancelotti, honoré pour sa dernière sur le banc samedi dernier, l’ancien milieu de terrain est officiellement devenu l’entraîneur des Merengues dès le lendemain, avant d’être présenté à la presse sous le regard complice de Florentino Pérez ce lundi. Mais derrière les sourires officiels, des voix discordantes se font entendre en interne.
Selon plusieurs sources proches du club, certains cadres du vestiaire s’interrogent déjà sur les choix du nouveau technicien. Le style de jeu que souhaite imposer Xabi Alonso, un 3-4-3 modulable en 3-4-2-1, suscite des inquiétudes, notamment en défense. Une partie du groupe doute de la capacité de l’effectif actuel à s’adapter à ce schéma, surtout après une saison où la solidité défensive n’a pas toujours été au rendez-vous. Les lacunes défensives de certaines stars offensives accentuent encore les doutes sur l’efficacité de cette approche.
Pour pallier ces manques, le mercato a déjà été actif : Trent Alexander-Arnold, Dean Huijsen et Álvaro Carreras ont rejoint Madrid pour offrir des options supplémentaires à Alonso. Reste à voir si ces renforts suffiront à rassurer un vestiaire déjà sceptique.
Autre sujet de tension : la gestion des anciens. Le traitement réservé à Luka Modric et Lucas Vazquez, écartés dans la discrétion en fin de saison, passe mal. Modric, en particulier, devait initialement prolonger d’un an, avant un revirement de dernière minute orchestré par la direction. Désormais, seul Dani Carvajal représente encore les « historiques » dans le groupe. Pour certains joueurs, cette mise à l’écart des tauliers du vestiaire prive le club d’une partie de son âme.
Mais Xabi Alonso a été nommé pour tourner une page. À 43 ans, il incarne le renouveau voulu par Florentino Pérez. Avec lui, la direction espère insuffler un nouvel élan à une équipe jugée décevante malgré son riche palmarès. Encore faut-il que le vestiaire suive.