Lorsque Claudio Ranieri a accepté de revenir sur le banc de l’AS Roma en plein tumulte, peu de supporters pouvaient prédire un tel retournement de situation. Appelé en urgence pour remplacer un Ivan Juric dépassé et incapable d’enrayer la chute du club romain, Ranieri s’est vu confier une mission claire : éviter le naufrage d’un club flirtant dangereusement avec la zone rouge. Cinq mois plus tard, le technicien de 73 ans a non seulement redressé la barre, mais il a surtout relancé un rêve que l’on croyait impossible : une qualification pour la Ligue des Champions.
Aujourd’hui, la Louve n’est plus qu’à trois unités de la quatrième place, occupée par Bologne. Ce qui relevait de l’utopie en décembre est désormais un objectif crédible. Ranieri a su insuffler une rigueur tactique, une sérénité mentale et une dynamique collective qui portent aujourd’hui la Roma vers des sommets inattendus.
Depuis la défaite du 15 décembre à Côme, les Giallorossi n’ont plus connu le moindre revers. Une série de 17 matchs sans défaite (12 victoires, 5 nuls) qui frôle l’exploit. Parmi ces performances marquantes, des succès retentissants face à la Lazio et à l’Udinese, mais aussi des nuls probants face à la Juventus et Naples. C’est tout simplement la deuxième plus longue série d’invincibilité de l’histoire du club, derrière les 24 rencontres de la saison 2001-2002.
Ce regain de forme spectaculaire, orchestré par un Ranieri stratège et galvanisateur, redonne de l’espoir à tout un peuple. L’AS Roma revit, portée par une défense solide, une animation offensive retrouvée, et un vestiaire désormais habité par une ambition nouvelle. Le prochain match devra cependant attendre, puisque la Serie A a suspendu sa prochaine journée en hommage au Pape François, récemment décédé.
Mais qu’importe l’attente, la Roma semble désormais armée pour viser haut. Et derrière ce renouveau, un nom s’impose : Claudio Ranieri, éternel gentleman du football, devenu l’homme providentiel d’une équipe en pleine renaissance.