Le Real Madrid a subi une nouvelle défaite, hier soir, contre le Milan AC (1-3) au Santiago Bernabéu. Après avoir été battus par le FC Barcelone lors du Clasico sur cette même pelouse, les hommes de Carlo Ancelotti avaient pour mission de redresser la barre. Cependant, le constat est amer : les Madrilènes semblent s’enfoncer dans une crise de plus en plus visible.
Une équipe sans caractère
Contre l’équipe de Paulo Fonseca, le Real Madrid a affiché une fragilité inquiétante. Défensivement, les faiblesses sont apparentes. Aurélien Tchouaméni, en difficulté, a commis une erreur menant au deuxième mais milanais, tandis que Lucas Vázquez a peiné à contenir les assauts de Raphaël Leão sur son côté. Au milieu de terrain, un vide évident a perturbé l’équilibre du jeu, mettant en lumière l’absence d’un remplaçant adéquat pour Toni Kroos. Ni Valverde, ni Tchouaméni, ni Modric (visiblement épuisé) n’ont réussi à combler cette absence.
Un trio offensif en manque de coordination
L’attaque madrilène, composée de Vinícius, Mbappé et Bellingham, manque de cohésion. Les trois joueurs semblent nonchalants et peu synchronisés, une image bien éloignée du caractère combatif que le Real a toujours incarné. La fragilité de l’équipe est visible, avec trois buts encaissés pour la troisième fois consécutive, portant le total à neuf buts pris lors des trois derniers matchs. Cette statistique marque un triste record : cela fait 15 ans que le Real n’avait pas perdu deux matchs consécutifs à domicile en encaissant trois buts ou plus.
Les décisions d’Ancelotti sous le feu des critiques
La gestion de Carlo Ancelotti est désormais interrogée. Depuis plusieurs semaines, le technicien italien peine à imposer une animation de jeu efficace. L’arrivée de Kylian Mbappé, censée renforcer l’équipe, semble au contraire perturber l’équilibre du groupe, et le départ de Toni Kroos n’a pas été compensé. En parallèle, des talents prometteurs comme Arda Güler et Endrick sont écartés au profit de joueurs moins performants. Arda Güler, l’un des meilleurs éléments de la Turquie lors du dernier Euro, reste ainsi derrière Dani Ceballos dans la hiérarchie du coach, une décision difficile à comprendre pour les supporters et les observateurs.
Une alerte médiatique
Les médias espagnols n’ont pas tardé à sonner l’alarme. « Le Real Madrid est en crise », titre Marca, qui pointe « une équipe à la fragilité alarmante » et un Carlo Ancelotti « en quête de solutions ». AS partage cet avis, affirmant que « ce Madrid va de mal en pis ». Lors de son interview d’après-match avec Movistar, Ancelotti a fait preuve de lucidité dans son analyse : « Nous devons être inquiets, l’équipe ne montre pas une bonne image. Nous avons manqué de solidité et nous devons travailler. L’équipe n’est ni compacte ni ordonnée, nous avons encaissé trop de buts récemment. Nous ne sommes pas bien moralement. Il faut se relever, se battre. Nous devons nous concentrer sur notre travail pour atteindre tous nos objectifs », at-il déclaré.
Vers une remise en question profonde ?
Cette série de défaites met en lumière les défis auxquels le Real Madrid est confronté cette saison. Entre la nécessité de renforcer la défense, de trouver un nouveau meneur au milieu de terrain, et d’assurer une meilleure cohésion offensive, le club madrilène se trouve à la croisée des chemins. Carlo Ancelotti, dont la gestion est de plus en plus contestée, devra rapidement redresser la barre pour éviter une crise durable, qui pourrait remettre en question son avenir à la tête de l’équipe.
Notons qu’après la trêve internationale, le club madrilène defiera Liverpool et l’Atalanta à l’extérieur. La pression monte donc du côté de la maison blanche qui devra tout faire pour remonter la pente